mercredi 7 janvier 2009

Grotte de Lascaux


La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l'art pariétal ». Les peintures et les gravures qu'elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 15 000 ans avant le présent à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. Elles ont longtemps été associées au Magdalénien ancien, mais les dernières études montrent qu’elles pourraient dater du Solutréen qui le précède.

La grotte est découverte le 12 septembre 1940, par quatre adolescents à la recherche du chien de l'un d'entre-eux disparu dans un trou étroit révélé par la chute d'un pin foudroyé : Marcel Ravidat, Jacques Marsal, Georges Agnel et Simon Coencas avertissent rapidement leur ancien instituteur, Léon Laval. Une deuxième descente est organisée en compagnie du maire de Montignac et de Batiste Parvau (qui deviendra par la suite le guide du site). Le préhistorien Henri Breuil, réfugié dans la région pour fuir l’occupant, est le premier spécialiste à visiter Lascaux, le 21 septembre 1940, en compagnie de Jean Bouyssonnie, d'André Cheynier, bientôt suivis de Denis Peyrony et de Henri Begouën. H. Breuil est aussi le premier à l'authentifier, la décrire et l'étudier[5]. Il entreprend les premiers relevés dès la fin de l'année 1940 et passe plusieurs mois sur place pour étudier les œuvres qu’il attribue au Périgordien (voir Datation).

Après plusieurs années passées en Espagne, au Portugal et en Afrique du Sud, il revient en 1949 et entreprend des fouilles avec Séverin Blanc et Maurice Bourgon au pied de la scène du puits où il espère trouver une sépulture. Il y met au jour des pointes de sagaies décorées en bois de renne.

De 1952 à 1963, à la demande de Breuil, de nouveaux relevés sont réalisés sur 120 m² de calques par André Glory qui comptabilise 1 433 représentations (aujourd’hui, 1 900 sont répertoriées).

Par la suite, les représentations pariétales sont également étudiées par Annette Laming-Emperaire, André Leroi-Gourhan (et toute son équipe pluri-disciplinaire) de 1975 à nos jours et, de 1989 à 1999, par Norbert Aujoulat [3].